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Une pile à combustible embarquée dans un navire de croisière

Une pile à combustible embarquée dans un navire de croisière


​Un démonstrateur de pile à combustible de type SOFC 50 kW sera intégré au navire de croisière MSC Europa des Chantiers de l'Atlantique en 2022. Ce projet* financé par l'ADEME marque un pas significatif vers des paquebots plus respectueux de l'environnement.

Publié le 23 janvier 2020

​Si vous habitez près d'un port, vous avez certainement remarqué que la plupart des navires à quai, et en particulier les navires à passagers, continuent de laisser tourner leurs moteurs pour alimenter leurs divers équipements en électricité. Avec comme conséquence une pollution plus que désagréable… Une solution se profile pourtant : équiper les paquebots de piles à combustible, capables de produire de l'électricité sans générer de bruit ni rejeter de particules fines. Dès 2022, une telle pile de type Solid Oxide Fuel Cell (SOFC) sera pour la première fois embarquée à bord d'un navire de croisière. Conçue par le Liten, institut de CEA Tech, ce démonstrateur de 50 kW sera la première pile SOFC à sortir du laboratoire, après le système d'électrolyse réversible développé avec Sylfen.

Le choix de la technologie SOFC, qui fonctionne à haute température, a été motivé d'une part par la possibilité d'alimenter cette pile par de multiples combustibles (méthane, méthanol, ammoniac, hydrogène…). Cette solution pourra ainsi s'adapter aux combustibles verts de demain adaptés à la propulsion des grands navires. Plus précisément, celle du navire sera dans un premier temps alimentée par du Gaz Naturel Liquéfié (GNL), en attendant que ces combustibles verts soient disponibles. D'autre part, la pile SOFC affiche un meilleur rendement électrique que les moteurs à combustion interne classique (rendement visé de 60%), et produit simultanément de la chaleur qui peut être valorisée pour divers usages du bateau de croisière (par exemple l'eau chaude sanitaire).

Si elle était utilisée pour produire la totalité de l'électricité nécessaire au bateau à partir de GNL, cette technologie permettrait de réduire de l'ordre de 30 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux moteurs classiques à GNL, sans rejeter ni oxyde d'azote, ni oxyde de soufre, ni particules fines. Pour atteindre cette cible, le Liten se prépare à l'étape suivante, c'est-à-dire au développement de systèmes de fortes puissances, supérieures au MW.  

*Partenaires du projet PACBOAT: CEA, Chantiers de l'Atlantique, Entrepose Group, Bureau Veritas

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